Les Souimangas sont des petits passereaux (celui de Mayotte ne mesure que 10 centimètre, ce qui en fait le plus petit oiseau de l’île). Leurs becs sont longs, fins et courbés pour récolter le nectar des fleurs dont ils se nourrissent. La plupart des espèces présentent un dimorphisme sexuel très marqué : le mâle et la femelle sont très différents, comme pour l’espèce de Mayotte. Le mâle arbore un plumage très coloré. Sa tête, son dos et sa queue sont bleues-vertes métalliques, ressemblant presque à des écailles. Son ventre est jaune vif avec une tâche rouge verticale sur le thorax. La femelle est plus terne, avec ta tête et le dos gris-vert et le ventre jaune pâle. Le juvénile ressemble à la femelle, mais a le bec plus court.
Le Souimanga de Mayotte est une espèce considérée comme commune sur notre île, et n’est pas menacée. Du fait de sa forte présence et de son caractère endémique, on estime qu’elle dispose d’une forte valeur patrimoniale pour le territoire et ses habitant.es.
Le Souimanga se nourrit du nectar des fleurs, qu’il va chercher grâce à son long bec et sa langue tubulaire. Il affectionne particulièrement les fleurs de corbeille d’or (Lantana camara, ci-contre), les fleurs de bananier et de flamboyant. C’est aussi le pollinisateur principal d’Aloe mayottensis, une plante grasse endémique de Mayotte. Il peut se nourrir également, en complément, de petits insectes et d’arthropodes.
Cette espèce vit en couple toute l’année. Elle économise ainsi une énergie importante dans la recherche du/de la partenaire et dans les parades nuptiales, qui deviennent alors secondaires.